Toussaint 2025

    A l’approche de la Toussaint…

    Ils sont nombreux les Bienheureux
    qui n'ont jamais fait parler d'eux
    et qui n'ont pas laissé d'image.
    Tous ceux qui ont depuis les âges
    aimé sans cesse et de leur mieux
    autant leurs frères que Dieu.
    Ceux dont on ne dit pas un mot,
    ces bienheureux de l'humble classe,
    ceux qui n'ont pas fait de miracle.
    Ceux qui n'ont jamais eu d'extase
    et qui n'ont laissé d'autre trace
    qu'un coin de terre ou un berceau.

     

    Ces bienheureux du quotidien
    qui n'entreront pas dans l'Histoire,
    ceux qui ont travaillé sans gloire
    et qui se sont usé les mains
    à pétrir, à gagner le pain.
    Ils ont leur nom sur tant de pierres
    et quelquefois dans nos prières.
    Mais ils sont dans le cœur de Dieu.
    Et quand l'un d'eux quitte la Terre
    pour gagner la maison du Père,
    une étoile naît dans les cieux.

    Abbé Robert Lebel 

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    Vivre le deuil

    L’atelier « Vivre le deuil » qui réunit les membres du Service Catholique des Funérailles, du Service de la Pastorale du Deuil et du Mouvement Espérance et Vie ont à cœur d’accueillir et d’écouter des personnes touchées par un deuil ou une épreuve difficile et souvent en questionnement sur l’Espérance chrétienne, ou en la nouvelle vie au ciel de leur défunt(e).

    Parfois, il faut du temps pour comprendre que ce mystère du salut s’accueille par la foi. Les échanges sont de qualité, d’une grande profondeur et parfois empreints d’émotion. C’est l’occasion aussi pour nous de témoigner de notre mission de la pastorale du deuil, recevoir les familles, les écouter et discerner pour savoir ce qu’elles ont dans le cœur, quelles sont leurs attentes de la résurrection et pour pouvoir en parler avec justesse en leur apportant la réponse de l’Église, l’Espérance chrétienne. Afin de préparer au mieux avec elles la célébration des funérailles.

    « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie », écrivait Thérèse de Lisieux, trois mois avant son passage de ce monde au Père.

    Au fond, un chrétien ne prépare pas sa mort mais sa rencontre avec le Dieu d’Amour pour la Vie éternelle.

    Gaëtan FORESTA, Diacre Accompagnateur des funérailles

    La commission diocésaine du Service de Pastorale du Deuil

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    Nous irons tous au purgatoire !

    L’Église n’échappe pas au mouvement qui entraîne toute la société. Aujourd’hui, chacun y fait son marché.

    « Bonjour, monsieur le curé. Je vous prends le paradis et la vision béatifique, l’enfer évidemment (mais pour les autres !) la trinité, la confession mais en version « light » : en groupe. Pour Marie, je prends l’immaculée-conception mais pas l’assomption et pour sa virginité, je coche l’option « jusqu’à la naissance de Jésus seulement ».

    Les optimistes – dont je suis – se réjouiront que chaque chrétien s’approprie vraiment sa foi ; les pessimistes diront : « Quelle cacophonie ! ». Pourtant était-ce « mieux avant » quand les catholiques répétaient sans les comprendre les « vérités de la foi » ? Plutôt que de cacophonie, pourquoi ne pas parler de « symphonie » ?

    Je vais donc ajouter une ligne supplémentaire à la partition de cette symphonie en proposant ma version du purgatoire. L’officielle : « Un temps pendant lequel notre âme se purifie en attendant de rencontrer Dieu » me paraît manquer de solidité. Je dirai pourquoi un jour. Alors voici ce que je propose : ce ne sont pas nos morts qui entrent au purgatoire, mais nous ! Le purgatoire, c’est ce temps qu’il nous faut pour « purger » notre rapport avec ce mort qui nous fut proche. Le temps qu’il faut pour que nous finissions par le voir comme Dieu le voit. Alors, ce qu’il a vécu, ce qu’il a été s’incorpore à notre propre vie profonde, invisible. Et nous entrons, avec lui dans la « vie éternelle ». Ça ne vous rappelle pas ce qu’on appelait la « communion des saints » ?

    Et rien ne nous interdit de porter ce regard sur les morts que nous ne connaissons pas.

    Car au-delà de notre vie « visible », il y a notre vie « invisible ». Le poète athée Paul Eluard écrivait : « Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci ». Il ne croyait pas si bien dire ! C’est ce monde « surnaturel » que les écrivains comme Georges Bernanos, François Mauriac, Paul Claudel ou la grande poétesse Marie Noël nous font pressentir mais auquel nous croyons si peu dans la vie quotidienne.

    Alors, allons-y, entrons vite dans ce « purgatoire » ! Ce ne sont pas les morts qui manquent, hélas ! 

    Jacques P.

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    Notre-Dame Libératrice

     

    Prends en pitié tous nos frères défunts,
    spécialement ceux qui ont le plus besoin
    de la miséricorde du Seigneur.
    Intercède pour tous ceux qui nous ont quittés
    afin que s’achève en eux
    l’œuvre de l’amour qui purifie.
    Que notre prière, unie à celle de toute l’Église,
    leur obtienne la joie qui surpasse tout désir
    et apporte ici-bas consolation et réconfort
    à nos frères éprouvés ou désemparés.
    Mère de l’Église, aide-nous, pèlerins de la terre,
    à mieux vivre chaque jour
    notre passage vers la résurrection.
    Guéris-nous de toute blessure du cœur et de l’âme.
    Fais de nous des témoins de l’Invisible,
    déjà tendus vers les biens que l’œil ne peut voir,
    des apôtres de l’espérance
    semblables aux veilleurs de l’aube.
    Refuge des pécheurs et Reine de tous les saints,
    rassemble-nous tous un jour,
    pour la Pâque éternelle,
    dans la communion du Père avec Jésus, le Fils,
    dans l’Esprit Saint, pour les siècles des siècles.
    Amen.

    Notre-Dame de Montligeon, priez pour les âmes du purgatoire.

     

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