Les églises de St Just St Rambert

    Les églises de St Just St Rambert

    Cette commune possède deux églises : la belle église St André à St Rambert, monument historique et la discrète église de St Just.

    Cette dernière n’a pas le panache de sa voisine, pourtant elle est loin de démériter. C’est en 1827 que Jean Mellet-Mandard fait donation d’un terrain à la commune destiné à la construction d’une église. On utilisa alors une partie des pierres de l’ancien pont sur la Loire. La première pierre est posée le 18 juillet 1827. Jusque là c’était dans le « vieux St Just » que les paroissiens fréquentaient leur petite église aujourd’hui disparue.

    La construction dura 11 ans. Il fallut attendre 1842 pour voir la couverture du clocher. En 1960 une importante réfection est mise en place : l’église se refait une beauté, cinq nouvelles cloches sont installées près de leurs quatre sœurs en 1962, bénies par le curé Sambardier.

    On peut y voir encore d’autres choses remarquables. Ainsi la chaire, venue de la très ancienne chapelle de N D de Grâces, vendue à la Révolution comme bien national. Son abat-voix porte un ange tenant une trompette. Massillon, célèbre prédicateur, contemporain de Bossuet y a peut-être prêché lorsque séjournant à Montbrison, il est venu se reposer à N D de Grâces.

    Remarquable encore, le tympan du porche venu lui aussi de N D de Grâces.

    Sans oublier les deux très anciens bénitiers sur piédestal. Celui de droite présente deux molosses ou mâtins qui encadrent un blason martelé sans doute pendant les guerres de religion et surmonté d’un heaume indiquant un comte. Qui était ce personnage ? L’héraldique nous informe que les armes de plusieurs familles apparaissent sur ce blason. Il y a les Mastins de la Merlée, puis les Durgel et également les Durgel de la Chabeaudière, enfin les Villeneuve et les Verd.

    La Merlée existe toujours à St Just. Ce domaine doit son nom aux Mastins de la Merlée qui rappelaient, au sein de la Plaine du Forez, le vieux castel des montagnes de Noirétable. Il y a encore Josserans d’Urgel dont le père Pons d’Urgel fonda l’abbaye de Valbenoite.

    D’où venait ce bénitier porteur de blasons de ces personnages ? Et comment se retrouve-t-il à St Just ?

    Mais son plus bel ornement est sans contexte l’autel que le père Sambardier sauva de la destruction en 1960. De style byzantin, inspiré de l’art grec, son marbre blanc incrusté de motifs dorés illumine la nef.

     En 1927, la paroisse a célébré le centenaire de l’église. Monseigneur Thiénard, crosse en main et mitre en tête, bénissait la foule qui se pressait sur le chemin du cortège pour arriver à l’église magnifiquement décorée de fleurs et de guirlandes.

    Noëlle GIAUME 2023

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    La chaire de St Rambert

    La belle église St André accueille souvent des visiteurs venus admirer son architecture et ses beautés. La chaire remarquable, du XVème siècle, retient leur attention. Soutenue par des tritons au lieu des sirènes habituelles (les sirènes ont des seins, pas les tritons), elle porte les cicatrices du vandalisme des révolutionnaires emmenés par le sinistre Javogues car en 1793, l’église souillée est devenue dépôt de fourrage, et atelier d’un maréchal ferrant qui teste la chaleur de ses fers sur les parois de la chaire : témoignages de cette époque tourmentée

    Le panneau du fond présente une sculpture de St Rambert en Bugey d’où viennent les reliques de St Rambert.

    Noëlle Giaume                                 

     

    Photos J.M. Péault 


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Saint Rambert

    L’église St André du quartier St Rambert abrite les reliques de notre saint éponyme. On y trouve un vitrail qui illustre son martyr : on le voit à genoux devant une croix et derrière lui, son assassin qui lève sa lance pour le frapper.

    St Rambert était un jeune seigneur vertueux, il eut le malheur de déplaire à Ebroin, maire du palais qui l’envoya en exil au fin fond du Bugey.

    Les maires du palais étaient les plus hauts dignitaires après le roi. Leur pouvoir était devenu sans borne. Ils gouvernaient le royaume à la place des souverains. Ebroin aura même une monnaie à son effigie.

    Mais l’exil ne suffit pas à Ebroin et il dépêcha deux sicaires (on dirait aujourd‘hui des assassins) pour tuer Rambert. Ils le frappèrent d’un coup de lance près de la fontaine de Bébron sur les rives de l’Albarine. C’était le 13 juin 680. 

    Des miracles se produisirent sur sa tombe et son culte se développa. Un comte du Forez obtint une partie des reliques pour le prieuré de St André des Olmes : il enveloppa ces précieuses reliques dans un manteau de cour qu’on appela plus tard la chasuble de St Rambert (elle se trouve au musée).

    On raconte que les eaux de la Loire s’ouvrirent et cessèrent de couler pour laisser passer le porteur et la foule qui l’accompagnait…….

    Noëlle Giaume

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    LES VITRAUX

    Les vitraux des églises sont de véritables passeurs de lumière : leurs couleurs nous parlent : on retrouve le bleu du ciel, le jaune de la lumière divine et le rouge du manteau de St Martin.

    Les plus grands peintres-verriers sont venus à St-Just choisir leurs verres pour réaliser ces vitraux qui nous enchantent. La verrerie de la ville de St Just peut s’enorgueillir d’une collection de verres soufflés à la bouche de plus de 300 couleurs.

    A l'église de St Just :

    Bitterlin nous donne une représentation grandiose (1877) de St Just, évêque de Lyon.

    Il réalise aussi le vitrail de St Martin de Tours (1883) ainsi que celui de St Sébastien combattant le druidisme ; et encore celui de St Laurent, saint patron des verriers.

    C’est Raphael LARDEUR, grand prix de Rome, médaille d’or 1933, qui réalise le vitrail du Sacré Cœur de Jésus (1935) et pour le cinéma Family une grande fresque illustrant le travail des verriers.

    CHAGALL juif, vient choisir ses verres pour la synagogue de Jérusalem, promenés dans toute la France dans deux wagons qui se visitaient (1960).

    MATISSE athé, grand malade, est recueilli à Vence chez des religieuses. En remerciements il fait les vitraux de la chapelle et les peintures sur les murs avec un pinceau au bout d’un bambou. Il avait un contrat d’exclusivité pour son « bleu Matisse ». A la verrerie, il a emporté toutes les chutes même les plus minimes.

    Alexandre MAUVERNAY né en 1810. On lui doit le secret de la couleur chair, et d’un « bleu Mauvernay ». Il réalise la reproduction d’un tableau de la Vierge Marie donnant le rosaire à St Dominique et Ste Catherine

    Et aussi :

    Léonard FOUJITA japonais naturalisé français, bouddhiste, se convertit au christianisme et choisit Léonard pour prénom à son baptême en hommage à Léonard de Vinci.

    ECHORN venu à St Just de Paris en vélo-solex en 3 jours ! Il signait avec un escargot et une fleur (fleur d’humilité).

    MIRO

    Fernand LEGER

    Tous ces artistes ont porté le nom de St Just partout dans le monde.

    On trouve encore des vitres pontoises destinées à la rénovation au château de Versailles, à la Maison Blanche à Washigton, sans oublier la cathédrale de Yamousoukro

    Entrez dans l’église de St Just et retrouvez la signature de ces grands peintres-verriers.

    Noelle GIAUME

     

     

     

     

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