Chemins de conversion avec Saint François d'Assise
« Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle » (Mc 1, 14)
… Se convertir c'est changer nos conceptions de Dieu et de l'homme et suivre le Christ qui nous précède sur le chemin qui mène au Royaume de l'amour et de la vraie vie. Ce retournement du coeur et de l'esprit est souvent en même temps désencombrement : car nous sommes, comme l'homme riche de l'Évangile (Mc 10, 17-27) encombrés de nos prétendues richesses, de biens superflus, mais surtout, encombrés de nous-mêmes, de nos idées toutes faites sur Dieu, de nos préjugés, de nos peurs, de nos blessures, encombrés de notre passé …
… La conversion est au coeur de la spiritualité franciscaine. Pour St François, se convertir, c'est croire au Christ et suivre son itinéraire pascal. Le verbe suivre, un verbe dynamique qui résume tout son idéal, est un mot-clé qui revient à de nombreuses reprises dans ses écrits.
Car la règle Franciscaine c'est : « Vivre l'Évangile et suivre le Christ » qui marche devant nous. Toute conversion est un itinéraire dynamique, une démarche permanente, fondement du mouvement franciscain.
Car, pour St François, la conversion est non seulement un don, mais cette « marche » à la suite du Christ qui a eu un commencement et qui se poursuit. François vivra toute sa vie chrétienne comme une conversion permanente, disant à la fin de sa vie : « Commençons, mes frères, à servir le Seigneur Dieu, car jusqu'ici nous avons à peine ou très peu fait de progrès » (1C, 103).
… Notre conversion commence souvent par un appel de Dieu au travers de médiations diverses. Et c'est après coup que nous pouvons dire que tel événement, telle rencontre, tel dépassement, tel échec, tel engagement concret a été une étape importante dans notre conversion. Dieu était là, mais nous ne le savions pas. Dieu nous éveille à sa présence, à notre véritable identité et à notre vocation à travers les évènements extérieurs et intérieurs de nos vies. Des événements qui nous poussent à nous interroger, comme St François : « Quel sens je donne à ma vie ? » « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? ». « Quiconque suit le Christ, homme parfait, devient lui-même plus homme » Concile Vatican II GAUDIUM et SPES
d'après Michel Hubaut (Chemins d'intériorité avec Saint François)